C’est une
banale histoire de dockers CGT qui – fidèles à leurs traditions de lutte
« contre l’impérialisme, […] le pillage des ressources
premières [et] les guerres géopolitiques » -refusent
de charger des armes françaises sur un navire à destination de Ryad. Vieille
tradition ouvrière. Vieil internationalisme en acte. Bang ! Et, bang sur le big, un zeste de « contrôle
ouvrier », quand la CGT demande à consulter les documents officiels qui
attestent qu’il s’agit de « matériel civil […] et en aucun cas de matériel
militaire ». Bang !
On ne peut que se féliciter que des flics coupables d’exaction contre les
Gilets jaunes puissent être traduits en justice. Mais, disent certains hommes
du rang, pourquoi les donneurs d’ordre échapperaient-ils à tout procès ? Le
slogan CRS – SS – jouissif, mais déjà inapproprié en son temps – ne
pourrait-il pas être avantageusement remplacé par ce bon vieux « Crosse en
l’air », dont les arrêts-maladie qui se multiplient dans les cantonnements
policiers ne sont que la version non politique ? Bang !
Pourquoi ne pas se donner les moyens de battre Macron (et le Capital) en organisant dans l’unité les référendums
citoyens contre la privatisation d’Aéroports de Paris et des barrages, pour ouvrir
la discussion sur les transports, l’aménagement du territoire, la propriété
sociale? Bang ! Et pourquoi ne pas se big-banguer pour l’appropriation
collective de Whirlpool ou de General Electric ? Y’a qu’à se pencher pour
moissonner les ingrédients du big bang !
Patrick Silberstein
A lire également
Gilets Jaunes transfrontaliers !
L’affaire du siècle : mobilisation citoyenne
LOI ANTICASSEURS ?