Jamais et nulle part on a eu la paix en préparant la guerre. La paix est le préalable à la liberté, à l’égalité, à l’émancipation de chacun/e et au bonheur collectif. Avoir la paix c’est vouloir la paix, et en préparer les conditions.
La France et l’Europe viennent de choisir la voie de l’escalade militariste. Diktats américains, bellicisme russe et hégémonisme chinois œuvrent à une nouvelle ère de vassalisation des peuples. L’offensive américaine contre le droit et les traités internationaux veut imposer leur ordre marchand dans le désordre néolibéral mondial. Trump2 veut mettre l’Europe à genou en la précipitant dans la course aux armements. Celle-ci au service des multinationales vient nous jeter tout droit dans le piège.
Alors que le parlement a déjà voté un budget d’hyper-austérité, la militarisation de l’économie va aggraver une casse sociale sans précédent au lieu de répondre aux urgences sociales (santé, éducation, recherche, énergie, transports, logement, culture…) : une accélération éco-suicidaire obérant l’impérative bifurcation écologique face au dérèglement climatique, une attaque frontale contre les droits conquis, et contre la démocratie elle-même comme possibilité d’une maîtrise de leurs destins par les peuples. C’est aussi par la peur pousser aux réflexes grégaires et neutraliser le mouvement social. C’est asseoir le règne des dominations et de l’arbitraire.
Face aux graves menaces qui sont réelles, aucune politique de forteresse ne tiendra. Une sécurité européenne durable appelle une véritable révolution politique :
– une réinvention commune de la démocratie comme le pouvoir concret des peuples en renforçant, partout, tous les droits indispensables à une vie digne,
– une défense partagée contre tous les dangers (militaires, terroristes, cyberattaques, fake-news…) par des mobilisations populaires et solidaires inédites,
– une renonciation unilatérale à l’usage en premier des armes de destruction massives (nucléaires, bactériologiques et chimiques) et une mobilisation internationale pour leur interdiction totale car il n’y a pas de peuples ennemis,
– une offensive diplomatique et géopolitique, pour des coopérations économiques et politiques, écologiques et sociales avec l’ensemble du monde menacé car il n’y a de sécurité que collective face aux dangers des autoritarismes militaires et des risques écocidaires.
Le comité de rédaction
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