Edito.

L’Humeur de la rédaction.

Prolétaires de tous les pays, unissons-nous !

Après la fin de la seconde guerre mondiale, les conflits[1] ont continué à secouer le monde. Volonté de domination, politiques coloniales, accaparement des terres et des matières premières sont les raisons essentielles des guerres.

Aujourd’hui la guerre génocidaire à Gaza prend une forme de plus en plus effrayante, et la guerre en Ukraine dure depuis maintenant plus de trois ans sur notre continent. Poutine, Netanyahu avec l’appui de Trump, s’affranchissent des règles du droit international et rien ne semble pouvoir les arrêter. Une fuite en avant totalement irresponsable. Une course vers l’abîme.

Que les Palestiniens et les Ukrainiens aient le droit de se défendre et que nous les aidions à disposer des moyens pour le faire est vital. Que l’on cède aux logiques de réarmement et de nouvelle phase de militarisation du monde est contraire aux intérêts des peuples lesquels sont intimement liés : ceux du peuple palestinien et ceux du peuple israélien, ceux du peuple ukrainien et ceux des peuples de la Fédération de Russie. Comme ceux de tous les peuples du monde.

Peu de temps avant le 7 octobre, de grandes manifestations avaient lieu en Israël contre la réforme du système judiciaire. En Russie, des mouvements de contestation contre l’inflation, contre le recul de l’âge de départ à la retraite étaient organisés, puis contre l’arrestation de l’opposant Navalny.

Les dictateurs ont besoin des logiques d’affrontement pour étouffer les contestations : la guerre pour avoir la paix sociale. Le capitalisme a besoin des politiques de surarmement pour assouvir sa soif de domination, faire taire les revendications pour les services publics, les droits sociaux et démocratiques. Les multinationales de l’armement ont besoin de l’argent public pour verser des dividendes à leurs actionnaires.

Pourtant des failles apparaissent.

Des manifestations ont lieu en Israël pour contester les choix politiques du gouvernement, des réservistes prennent la parole pour dire leur refus de servir les intérêts de celui-ci. Plus de 250 anciens membres du Mossad, l’agence de renseignement israélienne, demandent l’arrêt immédiat de la guerre à Gaza et la libération des otages.

En Russie difficile aussi de contester le pouvoir. Celles et ceux qui en prennent le risque s’exposent à de lourdes sanctions, comme ces soldats qui ont tenté d’échapper au front. Mais la population russe souhaite majoritairement que les négociations reprennent et que la guerre se termine.

Comme la résistance des peuples palestiniens et ukrainiens ces brèches sont porteuses d’espoir.

L’heure est à construire une nouvelle mondialisation des peuples : en se battant de manière convergente pour leurs droits, ils deviennent force de paix.

Sylvie Larue


[1]. Israël-Palestine, Inde-Pakistan, Indochine, Corée, Algérie, Vietnam, Éthiopie – Érythrée, Liban, Chypre, Angola, Timor Oriental, Afghanistan, Iran-Irak, Panama, Guerre du Golfe, Slovénie, Croatie, Somalie, Tchétchénie, République démocratique du Congo, Kosovo, Soudan, Yémen, Haut Karabagh…

Partager sur :         
Retour en haut