Depuis des mois, personnels de l’Education, parents, élèves, organisations syndicales et associations de parents d’élèves luttent contre ce que nos dirigeants nomment « Choc des savoirs».
Se profilent l’abandon du collège unique – qui, malgré tous ses défauts, a ouvert en son temps une voie de démocratisation scolaire – et la fin de l’ambition d’une culture commune pour toutes et tous.
Les fondamentaux pour les un·e·s, l’approfondissement pour les autres ! Autrement dit, les compétences de base pour les un·e·s, l’accès aux œuvres et à la culture pour les autres.
Mais ce choc ne laisse personne sans voix. La résistance s’organise. Car la réforme est rejetée par une très grande majorité des personnels et des parents. Et, enfin, les luttes gagnent une bataille sous-estimée : celle de l’opinion. Inédite dans sa forme (assemblées générales, collectifs d’enseignant·e·s et de parents d’élèves, stage intersyndical, tractage sur les marchés, porte à porte, réunions publiques, occupation d’établissement, opération collèges vides, désorganisation des réunions institutionnelles), cette mobilisation porte l’envie d’en découdre mais aussi l’idée de désobéir aux injonctions au point que les directions départementales de l’Education réfléchissent aux moyens de vérifier que les textes sont réellement appliqués. Et à l’heure où les modalités d’organisation de la rentrée se précisent, la mobilisation continue.
A Rennes, un stage intersyndical intitulé “les Soulèvements de l’école”, a regroupé plus de 150 collègues du département qui ont mutalisé leurs expériences de lutte et partagé celles d’autres militants de la FCPE, de la LDH et des Soulèvements de la Terre.
L’affrontement est rude, mais c’est sûr : ce Soulèvement de l’Ecole ne peut que faire bouger le pieux auquel ils veulent nous enchaîner.
Alexandra Pichardie, Sylvie Larue
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