Ça s’appelle un collectif citoyen.

Marie-Madeleine Doré-Lucas avec la fermeté de ton qu’on lui connaît est d’accord avec Didier Denoual qui fut son suppléant à ces législatives 2022 : « non le collectif citoyen ancré à Pontivy, n’a pas attendu la NUPES pour se former. »

Il y en a eu des batailles et des mouvements collectifs sur ce territoire de 48 communes : les batailles pour une agriculture respectueuse des humains et aussi de la terre et des animaux, des batailles de résistance à la casse de l’hôpital, des batailles pour le retour du train. Mais l’ensemble du collectif a considéré néanmoins que l’émergence de la NUPES a donné un bon coup de vitamines au travail de rassemblement.

Parmi les membres du collectif, nombre de personnes sont encartées quelque part : membres du PCF, de Génération (S), de France Insoumise, syndicalistes CGT, SNES SUP, gilets jaunes, anarchiste. Il y a aussi des personnels de santé, des enseignants.es, des ouvriers.es, des retraités.es, des paysans.nes membres de la Confédération Paysanne ou non, mais toutes et tous opposés à un modèle d’agriculture industrielle qui élimine trop de paysans et de structures agricoles diversifiées.

La CGT en tant que telle n’a pas sa représentation dans le collectif mais elle a donné un coup de main précieux, et il devrait faire des petits. C’est avec sa complicité que le collectif a pu notamment vivre une bonne demi-journée de « tractage-débat » fructueux avec les salariés de l’une des usines majeures de l’agroalimentaire Morbihannaise. Le Morbihan agroalimentaire ce sont 28 000 salariés, soit 9 % de la population active du Morbihan. En réalité c’est un tiers de cette population si l’on compte les emplois indirects. Rendez-vous post électoral est pris ; savoir, comprendre, agir juste, rendre fertile la différence entre combats écologiste, syndical, alimentaire… parlons aussi d’agriculture ! Marie-Hélène Doré Lucas pour sa part affirme croire sincèrement en la stratégie NUPES néanmoins selon elle, il lui  manque un élément fondamental ; la NUPES dit-elle : « a occulté les territoires ruraux, les territoires périphériques qui se résument à de l’absence : absence de services publics, absence d’école publique, absence de médecin, absence de dentiste, de pharmacien à moins de 30 km et le plus souvent absence de pompe à essence, qui contraint certaines municipalités à municipaliser une station-service dans la commune. Cette désolation au-delà d’avoir précipité nombre d’électeurs dans les bras du RN, fabrique du malheur de vivre. Notre collectif doit s’y attacher c’est urgent. »

Didier Denoual a déjà quelques idées quant à la suite de l’activité du collectif. Pour lui il ne s’agit pas de faire approuver tel positionnement, telle proposition, il s’agit de mettre en ébullition ! Mais attention dit-il : « Ce n’est pas à nous de mettre en éveil, les gens connaissent leur vie.  Ce à quoi nous sommes utiles c’est de mettre en mouvement, de faire se parler, de parler pour s’entendre, pour réfléchir à plusieurs et donc pour agir ensemble.

C’est commencé ! Lundi 20 lendemain d’élection, le collectif prenait sa place parmi le rassemblement opposé à l’installation, sans concertation de la population, d’un méthaniseur à La Chapelle Neuve à côté du château d’eau de l’école et du cours d’eau, pour faire pourrir 52,7 t. par jour de lisier de déchets d’abattoirs, de plantes cultivées uniquement pour pourrir … A suivre !

Catherine Destom Bottin.                                                            

Un gain de voix remarquable