Ce petit texte, s’efforce d’identifier les dynamiques coloniales en envisageant les empires coloniaux dans la durée, dans leurs relations mutuelles et dans leurs relations avec leurs composantes. Il constitue un programme ambitieux de renouvellement de la perspective des études historiques, notamment postcoloniales, sur la période coloniale, en croisant les points de vue des colonisateurs et des colonisés dans le cadre d’une histoire des empires attentive aux interactions réciproques des dominants et des dominés.
Repenser le colonialisme est, de page en page, une mise en appétit, qu’on en juge : « Dans quelle mesure les congrès internationaux associés aux expositions internationales et coloniales qui proliféraient en Europe à la fin du XIXe siècle ont-ils permis non seulement de construire et affirmer des notions communes de race et de civilité, mais aussi d’établir dans le même temps un lien entre la création d’une notion consensuelle d’Homo europeanus et les sentiments profonds d’appartenance nationale ? Il est désormais largement admis que l’expansion impériale fut profondément impliquée dans la reconfiguration de la culture et de la science européenne survenue aux XIXe et XXe siècles ».
Catherine Destom-Bottin
Ann Laura Stoler, Frederick Cooper, Repenser le colonialisme traduction de l’anglais (États-Unis) par Christian Jeanmougin, Éditions Payot, 176 pages.
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