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Le marché contre l’humanité

L’une des pensées les plus fertiles de l’écologie politique depuis 25 ans brocarde les responsabilités du néolibéralisme et de la dictature du marché dans l’effondrement de nos souverainetés politiques, économiques et anthropologiques, et les désastres écologiques. Cela mérite d’être signalé, lu, et débattu. Pour l’auteur les crises écologiques et politiques en cours condamnent en même temps et symétriquement les filiations marxiennes-communistes (réduites à l’expérience des régimes disparus !) et libérales, au bénéfice d’une filiation hégélienne mobilisée à refonder un nouvel Etat. Ce dernier serait la seule instance légitime capable de conduire dans une démarche démocratique estimée « authentique » (sans explicitation) les transitions écologiques impératives aux contenus, formes et temporalités réellement efficaces. Cette contribution stimulante, symptomatique de tout un courant de pensée politique, est une invite pressante à développer, étendre et approfondir au plus vite le souci écologique dans ses portées anthropologiques, politiques, économiques, sociales et idéologiques, réinterrogeant les responsabilités et les modalités d’appropriation et d’intervention des citoyens.

Makan Rafatdjou

Le marché contre l’humanité, Dominique Bourg, 170 pages PUF, 2019.

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