Le 5 décembre la grève a été largement suivie dans l’éducation nationale. Beaucoup d’établissements scolaires (écoles, lycées et collèges) ont voté pour la reconduction de la grève. Le mouvement reprend vigueur en cette rentrée. Le gouvernement ne s’attendait pas à un tel mouvement. Car au-delà de la question des retraites l’ensemble des enseignants ont vu leurs conditions de travail se dégrader, leur statut remis en cause, leur salaire régresser. Ils font partie des enseignants des pays de l’OCDE les moins bien payés. La logique néolibérale a pris les enseignants de front dès les années 90 en réduisant les moyens pour assurer un service public de qualité. Ils seront les grands perdants de cette réforme mais c’est le contenu même de leur métier qui est remis en cause. Cette grève montre la capacité des enseignants à s’inscrire dans des actions interprofessionnelles avec parfois le soutien de la FCPE. Leur conscience s’aiguise et au-delà des retraites, ils commencent à comprendre la logique à l’œuvre. Le ministre voulait créer l’école de la confiance, les enseignants ont bien compris qu’il était temps de relever la tête.
Daniel Rome
A lire également
Gilets Jaunes transfrontaliers !
L’affaire du siècle : mobilisation citoyenne
LOI ANTICASSEURS ?