Culture.

PArce qu’on ne peut pas s’émanciper sans aile !


Rétrospective Francis Bacon à Beaubourg

Francis Bacon né le 28 octobre 1909 à Dublin, mort en 1992 est un peintre figuratif britannique actuellement exposé au centre d’art contemporain Beaubourg à Paris jusqu’au 20 janvier 2020. Cette rétrospective montre les œuvres qu’il a produites entre 1971 et 1992 en mettant en relation six ouvrages poétiques, littéraires et philosophiques extraits de sa bibliothèque personnelle. Bacon est un peintre très attaché aux livres. Il disait que « les grands poètes sont de formidables déclencheurs d’images, leurs mots me sont indispensables, me stimulent, ils m’ouvrent les portes de l’imaginaire. ». La peinture de Bacon est influencée par Nietzsche, Eschyle, Conrad, Leiris qui est devenu son ami ou encore Georges Bataille.  Sa réputation est associée à ses triptyques. On évoque Bacon comme un chroniqueur sombre de la condition humaine quand il peint des variations sur la crucifixion. Mais les toiles que nous pouvons voir à Beaubourg sont sur un registre plus introspectif. En effet la première grande rétrospective a eu lieu au Grand Palais en 1971. Bacon avait rencontré quelques années auparavant George Dyer qui devient son amant, son modèle et aussi son confident. Dyer se suicide pendant cette rétrospective. La peinture de Bacon connaît alors un tournant : préoccupé par la mort il va produire une œuvre tourmentée. Par la suite Bacon influencé par Michel Leiris produira « Étude pour une corrida » qui servira d’affiche pour la féria de Nîmes en 1992. Ce qui plaît à Bacon c’est la violence de la corrida mais aussi l’aspect sexuel dans l’art tauromachique qu’il considérait comme « un apéritif merveilleux pour l’amour ».

Depuis sa mort en 1992 la notoriété de Bacon n’a cessé de grandir.  Une rétrospective à ne pas  manquer pour toutes celles et ceux qui aiment se laisser surprendre et quitter les sentiers conventionnels.

Daniel Rome
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