Récemment, des personnes Rroms ont été violemment agressées. Au mobile que … Le mobile n’importe guère, le vrai est que les agressions racistes à l’égard des personnes Rroms ne cessent pas. Des appels très incisifs dénoncent ce violent passage à l’acte raciste et organisent le soutien à ces personnes. Je signe des deux mains.
Dans toute l’Europe le dénigrement des Rroms marque plus ou moins les cultures. Pour justifier la barbarie, on invoque traits de caractère, manières d’être incompatibles, criminalité, délinquance, mode de vie parasitaire. Et si de temps à autre la tradition millénaire ne suffit pas à entretenir la haine, les états s’expriment au travers des personnalités « reconnues » porteuses de la parole des nations. Matteo Salvini, ministre de l’intérieur italien, appelle au profilage ethnique des Rroms, Manuel Valls, alors ministre de l’intérieur de Hollande, avait été blanchi par la justice d’État pour sa déclaration : les Rroms « ont des modes de vie extrêmement différents des nôtres et qui sont évidemment en confrontation, nous le savons tous, la proximité de ces campements provoque de la mendicité et aussi des vols, et donc de la délinquance. » C’est aussi l’État français qui est à la manœuvre en 2017 quand 8161 Rroms sont expulsés de leur maison. Le déni d’humanité est un mode d’exercice du pouvoir qui gangrène terriblement l’État français. L’absence de catharsis, anticoloniale notamment, fige en France une pratique étatique racialiste qui alimente tous les passages à l’acte.
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