Horizons d'émancipations.

Une série de dossiers. pour mieux (se) comprendre.

 Indépendance, mondialisation et internationalisme prolétarien…

Alain Lacombe

Créé par trois petits génies Français formatés par Google et Méta la start up a lancé pour se financer plusieurs appels de fonds pour un total d’un milliard d’euros ; le premier en juin 2023.

Les opérations successives de levée de fonds ont été menées par plusieurs fonds d’investissement américain (Catalyst, lightspeed venture Partner, Andersen Horowitz…)

Ont répondu à ces appels de fonds Niel, Decaux mais aussi Éric Smidt ancien PDG de Google et actuel président exécutif de son C.A. et Salesforce éditeur californien de logiciel entre autres…

Cet article s’intègre au débat proposé par la rédaction de Cerises la coopérative “Nouveau monde? Nouveaux défis!”. Voir la problématique ICI

En même temps que bien d’autres péripéties financières internationales, Mistral développe une coopération avec Nvidia éditeur de logiciel basé à Santa Clara.

Finalement, Mistral annonce un partenariat de recherche et développement avec Microsoft pour bénéficier de ses réseaux et ressources techniques avec comme contrepartie l’entrée de la multinationale a son capital et le partage des revenus.

La loi du marché capitaliste mondial est ainsi faite que finalement les starts up qui réussissent sont récupérées par les multinationales, le plus souvent américaines.

Exit notre indépendance vis-à-vis des Etats unis et de leurs forces de frappe financière et technologique…

Trump en affairiste avisé à bien compris le système, son slogan America first est le contraire d’une politique isolationniste comme on voudrait nous le faire croire, il veut dire : les intérêts américains en premier partout là où c’est possible dans le monde.

Ses déclarations sur le Groenland dont il dit que d’une façon ou d’une autre il sera un jour Américain, autrement dit de gré ou de force. montrent qu’Il ignore le droit international, ne respecte pas les Etats et encore moins les aspirations des peuples, il ne s’embarrasse pas avec les droits de l’homme, il se fout du dérèglement climatique… Le business Américain en premier.

La paix américaine qu’il est en train d’imposer en Ukraine, et que Zélinsky semble prêt d’accepter, est significative de sa vision géopolitique.

Ses négociations avec Poutine portent d’abord sur le partage de l’appropriation des terres rares supposées et des ressources minières : la Russie s’accaparant les ressources des territoires conquis et les Etats Unis le reste. L’Europe repassera.

Et Trump se satisferait que la France et d’autres pays Européens prennent en charge la sécurisation de ces accords, confortant ainsi l’illusion de leur indépendance vis à vis des États Unis en se positionnant comme le meilleur rempart face aux velléités expansionnistes de l’épouvantail Poutine.

Tout cela permet de justifier l’accélération de la course aux armements, une aubaine pour le capitalisme mondialisé pour qui la guerre et tout ce qui va avec, est un moyen de surmonter sa crise systémique. Le capitalisme redécouvre Keynes et sa théorie de l’effet multiplicateur de l’investissement public. Pas pour répondre aux besoins des populations mais pour le plus grand profit des marchands d’armes.

Le président de la banque de France le confirme, le coût du surarmement sera financé par un emprunt, il sera remboursé par la croissance espérée. Pour autant il n’oublie pas de dire qu’il faudra réduire les dépenses sociales et travailler plus.

C’est aussi l’occasion de franchir une nouvelle étape d’accompagnement politique et sécuritaire de la concentration économique capitaliste et de se redistribuer les zones d’influences pour les différents impérialismes qui sont à la fois compères et concurrents mais aussi décomplexés donc dangereux.

Ces derniers ont besoin de conditionner les esprits en développant une culture de guerre. Le président de l’assemblée parlementaire de l’Otan, reçu par le sénat, à lancé un vibrant appel au « réarmement moral ».

Il est urgent que les forces politiques qui se réclament de l’émancipation mais aussi syndicalistes, associatives, humanitaires et humanistes du monde entier prennent conscience de cette évolution toujours plus mondialisée et mortifère du capitalisme.

Pour opposer à la mondialisation capitaliste galopante un nouvel internationalisme prolétarien ?

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