Painrupt, petit bourg au cœur des Ardennes. Le gros exploitant forestier du coin a-t-il assassiné sa femme ? Un vieux contestataire anar sollicite Le poulpe pour aller enquêter sur cette affaire. Coup de sénilité ? Lequel va approcher la bonne pour lui tirer les vers du nez.
Mais la forêt ardennaise recèle peut-être quelques secrets, pas si éloignés des turpitudes de ce monde. Aux détours des virages, voici quelques amours illicites, des « transferts de classe » de drôle d’espèce. Les dessous et les ombres d’une entreprise aux proies du marché, de la financiarisation. D’une emprise (contestée ?) sur le canton. L’auberge de tous les commentaires.
A un autre détour, une petite communauté, de femmes, que ni Le Poulpe ni personne n’attendait. Anciennes de maison close et de dominations conjugales, au fin fond de ces bois, un îlot de libertés. Mais est-ce si sûr ?
Une communauté anarchiste où « tout le monde il trouve son compte ; tout le monde il est content ». Ici « c’est toujours mieux que d’être sous la protection de quelqu’un de haut placé ». Et des « clandestins » qu’une « opération de guerre » va renvoyer dans leur pays. Les prédécesseurs de Darmanin et Retailleau ont sévi.
Un bon Poulpe.
Patrick Vassallo
La bonne a tout fait, Franz Bartelt, Éditions Moby Dick, 2013-2024, 160 pages, 9,90€
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