Délicieux.

Articles courts à déguster à tout moment.

La douceur des hommes

De l’empereur Hadrien à Samuel Beckett, en passant par Robert Musil, Fosca ponctue son regard sur la vie de ses écrivains favoris d’une redoutable ténacité à ne pas s’en laisser compter/conter…

Petits mots aux amants, souvenir des temps doux où le vin et la tendresse s’emmêlaient les pinceaux, Fosca se dit à une jeune inconnue rencontrée autour d’un verre de blanc. Pris par les sens de l’intéressée, c’est une ligne de vie qui nous et proposée dans ce court roman, de lecture aisée. Ode à l’amour sans verser dans la mièvrerie ou Harlequin, on lira vite fait, bien fait ce joyeux texte. Un dialogue qui prend le contre-pied de toutes les méfiances envers l’autre, qui discerne en l’humain la parcelle qui nous fait sien. Proche. En chemin commun. Dans la chaleur partagée, émise ensemble comme un pied de nez à la neurasthénie et aux noirceurs du monde.

On y croise plusieurs vies, brièvement, effleurées au gré des jours et des ans. Des souvenirs qu’on peaufine avec soin. Une douce philosophie épicurienne baigne ce monde.

Ce monde qui passe, vol d’hirondelles au ciel de nos désespérances. Riez, camarades !

Patrick Vassallo

La douceur des hommes, Simonetta Greggio, Éditions Stck/France loisirs, 2005, 180/235 p., 19,50€

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