Notes d'actu.

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La bataille des retraites n’est pas perdue !

Lors d’une votation citoyenne portée par les syndicats, les électeur(rice)s Suisses ont défendu leur système de retraite, en acceptant à 58,2 % le versement d’un « treizième mois ». Ils ont également rejeté à 74,7 % le projet de relèvement à 66 ans de l’âge de départ à la retraite proposé par la droite. Ces résultats sont d’autant plus surprenants que les initiatives des syndicats et de la gauche échouent lors des votations. Ces dernières années, les Suisses avaient rejeté le maintien à 64 ans (un an avant les hommes), de l’âge de départ à la retraite des femmes, l’institutionnalisation du salaire minimum, la réduction des écarts salariaux ou l’imposition sur le capital. Pierre-Yves Maillard, président de l’Union syndicale suisse (USS) et membre du PS suisse propose quelques explications à ce succès : La baisse du pouvoir d’achat et l’inflation ont aussi touché les retraités suisses. Nous avons appris de nos « échecs » et mené une campagne pédagogique remettant en cause les arguments de la droite et du patronat.« Le rapport entre actifs et inactifs évolue de manière relativement stable si on prend en compte la participation croissante des femmes au marché du travail. Le système général des retraites suisse est excédentaire de 3 milliards de francs ». Enfin, le dirigeant syndical pense que ce succès s’inscrit dans « un mouvement plus large » qui le relie au mouvement Français de 2023 où « Là aussi, le narratif sur l’absence d’alternatives n’avait pas convaincu ». Il y voit l’« indice » d’un certain « basculement de l’histoire » où le récit néolibéral n’est plus aussi dominant. 

Josiane Zarka

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