Notes d'actu.

Notre récit d’un monde en mouvement.

« Vive la liberté, Bordel ! » (Javier Milei)

A Davos, les élites mondiales se sont ralliées à la contre-révolution « Trumpienne ». Cet évènement annonce une mutation du capitalisme : des firmes multinationales, plus puissantes que les États, ambitionnent de devenir les principaux acteurs économiques et géopolitiques à l’instar d’Elon Musk qui coupe l’accès à Internet aux armées en Ukraine ou s’immisce dans la vie politique des pays européens. Elles aspirent à un ordre mondial où les réglementations, les lois et les droits seraient inexistants. Elles veulent en finir avec le politique comme volonté des peuples de délibérer et de décider, si besoin par la force.

Marc Andressen, investisseur-vedette de la Silicon Valley explique les raisons du ralliement à Trump. « Les entreprises de la tech ont pris conscience que 80% de leurs employés recrutés à la sortie des universités de l’Ivy League avait été contaminé par l’esprit anticapitaliste… ».

Pour faire face à ces évolutions des esprits, ces autocrates veulent surveiller les masses, façonner l’opinion mondiale et promouvoir une idéologie inégalitaire, raciste et masculiniste qui accompagne leur impérialisme prédateur.

Pour surmonter la crise de rentabilité, ils entendent privatiser l’État à leur profit et s’assurer la maîtrise des ressources énergétiques en annexant des territoires au risque de porter un coup fatal à la planète.

Les élites mondiales ont permis l’avènement de ces monstres, en sapant la démocratie et les droits de l’homme, en laissant Poutine et Netanyahou piétiner le droit international, en couvrant le génocide à Gaza. Les hésitations de l’UE à sanctionner le réseau social X et celles du Danemark à propos de l’annexion du Groenland indiquent une vassalisation accrue des pays européens.

Leur ascension n’est pas inéluctable : la justice brésilienne a mis fin aux ingérences de Musk en bloquant son réseau social. Pour contre-attaquer, prenons conscience de leurs contradictions et de leurs faiblesses : leur brutalité et leur cynisme même, leur incapacité à répondre aux aspirations montantes des sociétés et la mise en œuvre de solutions qui perdent leur crédibilité.

Josiane Zarka

Image : ©FredSochard

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