Le 14 juin dernier a eu lieu à Bruxelles le 28e sommet du Conseil de l’Atlantique Nord, la direction politique de l‘Alliance Atlantique dont l’échelon opérationnel est l’OTAN (Organisation du traité de l’Atlantique nord).
Le falot secrétaire général de l’organisation, le danois Jens Stoltenberg posait la question : l’OTAN est-elle prête à faire face aux défis de la prochaine décennie ? Un « objectif 2030 » pour «s’adapter à un monde qui évolue rapidement.
C’était le premier sommet après les années Trump qui avait traité l’alliance « d’instrument obsolète » et critiqué ses membres pour ne pas dépenser assez d’argent – notamment pour acheter des armes américaines. Joe Biden a donc réaffirmé « America is back » (c’est-à-dire comme leader incontesté) confortant une posture antirusse tout en essayant d’engager les membres de l’Alliance dans la confrontation avec la Chine. Emmanuel Macron, dans la position traditionnelle du français râleur, a pu objecter que la Chine ne fait pas partie de la géographie atlantique, le président américain a obtenu l’allégeance de ses alliés.
Encore peut-on se demander ce que c’est que l’OTAN aujourd’hui. Une alliance politique dominée par les États Unis, quelles que soient les contradictions avec certains de ses membres (aujourd’hui évidemment la Turquie). Une culture, un système et des procédures, avec le matériel – très majoritairement américain – qui va avec ; et qui s’applique aussi à des armées de pays alliés ou « neutres » extérieurs à l’Alliance, du Maroc au Japon en passant par la Suède. Une agence opérationnelle, officiellement ou non, engagée dans diverses opérations. Actuellement l’OTAN est en Afghanistan avec « Resolute Support » (une mission de formation), présente (inutilement) au Kosovo, dans l’opération « Sea Guardian » sous contrôle américain en Méditerranée, assurant des formations de policiers en Irak ou pour l’Union Africaine… C’est aussi une « police d’assurance », vécue comme telle en tout cas par des pays membres d’Europe centrale, Pologne et Pays baltes notamment. Et quelques grands déploiements manœuvriers de temps en temps pour répondre à ceux des Russes.
Le plus souvent, les choses sérieuses s’organisent en utilisant si besoin les canaux opérationnels otaniens, mais sans s’embarrasser d’un quelconque contrôle politique de l’Alliance, dont les instances sont en fait des ectoplasmes (et vis-à-vis desquelles toutes les forces politiques européennes ont toujours été passives), à travers des accords bilatéraux ou multilatéraux, officiels ou discrets, impliquant éventuellement français ou britanniques et quelques autres, du Sahel à l’Irak, au Golfe ou à ma mer de Chine. Quant au « pilier européen de l’OTAN », sans cesse évoqué par les Français (et parfois par les Américains), il reste dans les cartons.
Rien de vraiment nouveau donc une fois passé le brouhaha trumpiste ? Ah si ! l’OTAN a officiellement déclaré vouloir un bilan carbone zéro à l’horizon 2050. Un ralliement à la position exprimée par le Département de la défense américain en 2008 : More fight, less fuel… plus de combat, sans doute ? Moins de carburants ? Comment ? Secret défense.
Bernard Dreano
Interrogeons nous sur 1/ les récentes déclarations de “l’Ecolo'” Y. Jadot au sujet de l’OTAN : plus guerrier (en Europe, façon Trump) , tu meurs ! 2/ pour mémoire c’est le “Grün” Joshka Fischer qui a fait modifier la “Loi Fondamentale ” de l’Allemagne qui interdisait à la Luftwaffe, comme à la Bundeswehr, d’intervenir hors de ses frontières (Accords de Potsdam , 1945). Ceci pour permettre à l’Allemagne réunifiée, d’opérér en Irak. Etant entendu que les obus sont moins nuisibles à l’espèce humaine que les pesticides