Cerises la coopérative
Nous vivons une période politique difficile -même si ce n’est ni la première ni la dernière- faite d’un certain découragement ou abattement, d’une défaite des partis et d’émergence de populismes en tous genres. Le système capitaliste triomphant n’est plus amendable, il est nécessaire de passer à une phase post capitaliste et d’investir le champ de l’alternative.
L’écart entre les aspirations à la justice sociale et à la démocratie et la situation politique révèle la déconnexion des partis se réclamant de l’alternative et des syndicats et l’épuisement de leur capacité propulsive. C’est le résultat de l’impasse devant la nécessité de s’affronter au capitalisme alors que le système ne peut être ni amendé ni réformé et de l’impasse devant l’exploration concrète d’une autre organisation de la société. Les démarches de ces organisations sont toutes marquées par l’enfermement dans les logiques de la vie institutionnelle et par la conviction qu’elles ont pour mission de se substituer à «l’ignorance» des exploités. Or, la situation appelle à dépasser le stade de la protestation pour investir le champ de l’alternative en traçant à celle-ci des contours autogestionnaires.
Dans la situation actuelle, les urgences, pour être affrontées efficacement doivent produire des éléments de réponses qui eux, se situent dans une sphère post-capitaliste. L’éparpillement et la fragmentation des luttes à gauche les rendent relativement inopérantes : cette situation impose une certaine mise en commun des luttes. Cela suppose la construction d’un dénominateur commun autour de la visée de transformation de la société : dépasser le système capitaliste, penser le post-capitalisme, et disputer aux forces du capital la capacité à organiser la société. Il ne s’agit pas d’un travail sans portée mais de muscler les rapports de force en donnant un sens offensif à l’action et en permettant d’inscrire les efforts de ceux qui luttent vers une autre conception de la société.
Nous sommes les uns et les autres non pas des organisations mais des regroupements de militants en quête d’élaboration d’éléments de culture politique et d’action qui puissent influer sur le cours des événements sans pour cela avoir la prétention de les diriger. La multiplicité des espaces à l’image de ceux que nous animons, témoigne que ce besoin est largement partagé mais témoigne aussi d’un morcellement qui nous empêche d’atteindre un seuil critique au moment où luttes sociales, sociétales et rejet des conceptions traditionnelles de la politique se manifestent. Si nous ne voulons pas voir les mouvements régressifs être les seuls à proposer des voies de dépassement des conceptions traditionnelles, atteindre un seuil critique susceptible d’influer sur le cours des comportements est un défi pour les pensées réellement alternatives et révolutionnaires.
Aussi nous nous interrogeons -comme d’autres le font également- sur la possibilité de mettre en commun nos efforts. Pour certains d’entre nous, nous avons déjà l’expérience de collaborations fructueuses. Dans notre esprit, il ne s’agit pas de dissoudre les identités collectives et encore moins de nous engager dans des débats d’appareils. Il s’agit plutôt de se fédérer au fur et à mesure que nous travaillons ensemble. Faire un pas de coté, sortir le nez du guidon, et se poser la question de construire ensemble notre propre cohérence devient urgent. Continuer à subir le rythme imposé par Macron nous condamne à l’impuissance. Nous proposons de continuer à nourrir le débat et le porter dans les cadres collectifs qui restent à construire et qui rassemblent dans la diversité citoyens et forces organisées. Il nous semble, en outre, indispensable d’avoir un affichage par écrit de nos analyses, réflexions et propositions communes ou complémentaires afin qu’elles puissent servir. Nous proposons que Cerises nouvelle formule (c’est à dire plus large et renouvelée) puisse remplir ce rôle. C’est à partir de ces réflexions que nous envisageons le devenir de Cerises qui est jusqu’à présent édité par la seule association des Communistes Unitaires. Il cumule plusieurs acquis que l’on peut faire fructifier. De nombreux abonnés. Du fond. Des collaborations diversifiées. Nous souhaitons mettre cet outil à disposition d’un travail commun ce qui implique que les responsabilités soient partagées par ce qui deviendrait un bien commun à tous. Nous souhaitons que Cerises soit le fait d’une plus large coopération. Nous entrons dans un processus de construction d’une nouvelle formule de Cerises pendant 3 mois. Une équipe provisoire se met en place. D’autres pourront nous rejoindre d’ici la fin de l’année, et même après. Le nouveau projet se fera en marchant, et en tenant compte des retours que vous ne manquerez pas de nous faire. Et une première étape en janvier ponctuera ce processus.
Cerises la coopérative
Nous vivons une période politique difficile -même si ce n’est ni la première ni la dernière- faite d’un certain découragement ou abattement, d’une défaite des partis et d’émergence de populismes en tous genres. Le système capitaliste triomphant n’est plus amendable, il est nécessaire de passer à une phase post capitaliste et d’investir le champ de l’alternative.
L’écart entre les aspirations à la justice sociale et à la démocratie et la situation politique révèle la déconnexion des partis se réclamant de l’alternative et des syndicats et l’épuisement de leur capacité propulsive. C’est le résultat de l’impasse devant la nécessité de s’affronter au capitalisme alors que le système ne peut être ni amendé ni réformé et de l’impasse devant l’exploration concrète d’une autre organisation de la société. Les démarches de ces organisations sont toutes marquées par l’enfermement dans les logiques de la vie institutionnelle et par la conviction qu’elles ont pour mission de se substituer à «l’ignorance» des exploités. Or, la situation appelle à dépasser le stade de la protestation pour investir le champ de l’alternative en traçant à celle-ci des contours autogestionnaires.
Dans la situation actuelle, les urgences, pour être affrontées efficacement doivent produire des éléments de réponses qui eux, se situent dans une sphère post-capitaliste. L’éparpillement et la fragmentation des luttes à gauche les rendent relativement inopérantes : cette situation impose une certaine mise en commun des luttes. Cela suppose la construction d’un dénominateur commun autour de la visée de transformation de la société : dépasser le système capitaliste, penser le post-capitalisme, et disputer aux forces du capital la capacité à organiser la société. Il ne s’agit pas d’un travail sans portée mais de muscler les rapports de force en donnant un sens offensif à l’action et en permettant d’inscrire les efforts de ceux qui luttent vers une autre conception de la société.
Nous sommes les uns et les autres non pas des organisations mais des regroupements de militants en quête d’élaboration d’éléments de culture politique et d’action qui puissent influer sur le cours des événements sans pour cela avoir la prétention de les diriger. La multiplicité des espaces à l’image de ceux que nous animons, témoigne que ce besoin est largement partagé mais témoigne aussi d’un morcellement qui nous empêche d’atteindre un seuil critique au moment où luttes sociales, sociétales et rejet des conceptions traditionnelles de la politique se manifestent. Si nous ne voulons pas voir les mouvements régressifs être les seuls à proposer des voies de dépassement des conceptions traditionnelles, atteindre un seuil critique susceptible d’influer sur le cours des comportements est un défi pour les pensées réellement alternatives et révolutionnaires.
Aussi nous nous interrogeons -comme d’autres le font également- sur la possibilité de mettre en commun nos efforts. Pour certains d’entre nous, nous avons déjà l’expérience de collaborations fructueuses. Dans notre esprit, il ne s’agit pas de dissoudre les identités collectives et encore moins de nous engager dans des débats d’appareils. Il s’agit plutôt de se fédérer au fur et à mesure que nous travaillons ensemble. Faire un pas de coté, sortir le nez du guidon, et se poser la question de construire ensemble notre propre cohérence devient urgent. Continuer à subir le rythme imposé par Macron nous condamne à l’impuissance. Nous proposons de continuer à nourrir le débat et le porter dans les cadres collectifs qui restent à construire et qui rassemblent dans la diversité citoyens et forces organisées. Il nous semble, en outre, indispensable d’avoir un affichage par écrit de nos analyses, réflexions et propositions communes ou complémentaires afin qu’elles puissent servir. Nous proposons que Cerises nouvelle formule (c’est à dire plus large et renouvelée) puisse remplir ce rôle. C’est à partir de ces réflexions que nous envisageons le devenir de Cerises qui est jusqu’à présent édité par la seule association des Communistes Unitaires. Il cumule plusieurs acquis que l’on peut faire fructifier. De nombreux abonnés. Du fond. Des collaborations diversifiées. Nous souhaitons mettre cet outil à disposition d’un travail commun ce qui implique que les responsabilités soient partagées par ce qui deviendrait un bien commun à tous. Nous souhaitons que Cerises soit le fait d’une plus large coopération. Nous entrons dans un processus de construction d’une nouvelle formule de Cerises pendant 3 mois. Une équipe provisoire se met en place. D’autres pourront nous rejoindre d’ici la fin de l’année, et même après. Le nouveau projet se fera en marchant, et en tenant compte des retours que vous ne manquerez pas de nous faire. Et une première étape en janvier ponctuera ce processus.