Horizons d'émancipations.

Une série de dossiers. pour mieux (se) comprendre.

Place aux jeunes

Allons Enfants

Un documentaire de Thierry Demaizière et Alban Teurlai

Au cœur de la capitale, un lycée tente un pari fou : intégrer des élèves de quartiers populaires et briser la spirale de l’échec scolaire grâce à la danse Hip Hop.
Allons Enfants est l’histoire de cette expérience unique en France.

Actuellement au cinéma

Les jeunes se révoltent contre le capitalisme, le patriarcat, le désastre climatique. Ils et elles scandent anti-anti-anti-capitalisme, mais par quoi veulent-ils·elles le remplacer? Quels rapports entretiennent-ils·elles avec le communisme?  La parole aux jeunes qui s’engagent.

Cerises a sollicité 7 jeunes engagé·e·s dans les luttes. Ils et elles ont bien voulu répondre à trois questions. Qu’est-ce que le communisme pour eux? En quoi leurs engagements, luttes, et pratiques ont-ils un rapport avec le communisme? Comment voient-ils·elles l’avenir?


Pas politiques les jeunes ?

Dans ce dossier, l’équipe de rédaction a fait le choix de donner la parole à des jeunes, et ne prend la plume que pour introduire les contributions.

40 % des jeunes de moins de 34 ans se sont abstenus lors du 1er tour de l’élection présidentielle. De quoi cette abstention est-elle le nom ? Un désamour de la politique ? Ou une rupture assumée avec un système représentatif en crise ? Certainement les deux, sans que l’on puisse déterminer la proportion de l’une ou l’autre des positions. Quoi qu’il en soit, les vieilles recettes n’ont plus de succès auprès des jeunes. Simultanément, ils ont été nombreux au lendemain du 1er tour à exprimer leur insatisfaction du résultat lors de rassemblements.

Chez les moins de 25 ans, 31 % de celles et ceux qui se sont exprimé·e·s ont voté JL Mélenchon, 34 % pour la tranche 25-34 ans.

Mouvements contre le réchauffement climatique, luttes antifascistes, ZAD, une nouvelle génération plus radicale est-elle en train d’émerger ?

Cerises a sollicité des jeunes investis dans des luttes sociales et écologiques, en les interrogeant sur leur rapport au communisme. Syndicalistes, militants écologiques, jeunes communistes, libertaires, ils et elles s’engagent dans les luttes qu’ils et elles qualifient d’anti-capitalistes, et se forgent en cheminant une représentation de l’alternative. Pour Benjamin, le lien entre les engagements militants et le changement profond de société n’est pas facile à faire. Lyssandre au contraire, considère que « toute lutte sociale qui s’oppose à la loi du capital s’inscrit dans une visée communiste ».

Oussekine

Série de 4 épisodes

Le réalisateur Antoine Chevrollier retrace les lendemains de la mort de Malik Oussekine, étudiant d’origine algérienne frappé à mort par des policiers en 1986. Quatre épisodes d’une grande justesse, qui privilégient l’intime sans jamais oublier le politique. [ Télérama ]

Actuellement sur une chaîne payante

Il y a la visée, mais aussi le chemin et pour Adèle, le communisme est « un objectif que l’on essaye de mettre en pratique au quotidien », ce qu’ Antoine appelle « une philosophie de vie ».

Pour la plupart de nos auteurs et autrices, l’avenir est indissociablement lié à la crise climatique. Engagé dans la lutte contre le réchauffement climatique, Martin fait l’expérience de Nuit Debout et construit le lien entre exploitation de l’homme et exploitation de la nature, et dit « tirer de la force dans le communisme comme proposition alternative » au système capitaliste.

Il faut « réinstaurer du commun dans une société » qui isole, individualise de manière factice, et selon Clément, seuls les individus qui se fédèrent seront en mesure de « combattre efficacement les mécanismes aliénants ».

L’équipe de rédaction de Cerises reviendra sur ces contributions dans un numéro après l’été, soit dans un dossier, soit dans un Esprit de suite. 

Bonne lecture


Un objectif que l’on essaye de mettre en pratique au quotidien

par Adèle Tellez, syndicaliste

Pour moi le communisme c’est d’abord un espoir, celui d’une société où l’on serait enfin à égalité, où l’on contribuerait chacune et chacun à la hauteur de ce que l’on peut faire, où on aurait du temps pour les relations sociales, pour les activités créatives, sportives… sans qu’il faille tout le temps avoir peur du lendemain. Ce ne serait pas une société sans problème ou idyllique, mais une société où nos problèmes seraient en fait des problèmes collectifs, avec des réponses à trouver collectivement, plutôt que des problèmes individuels qui nous isolent et nous écrasent.

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Une philosophie de vie, l’espoir, un idéal collectif à atteindre et à partager

par Antoine Guérard, jeune communiste

A mes yeux le communisme représente beaucoup, j’ai grandi entouré de communistes, éduqué par des parents prônant le travail ensemble, le respect de soi ainsi que d’autrui, la solidarité, l’égalité entre chaque individu, le partage des richesses et beaucoup d’autres formidables valeurs. Nombre des amis de ma famille étaient également communistes ou avaient des idéaux similaires. 

Dans cet idéal, les gouffres qui séparent les classes sociales s’effondreraient, le peuple serait uni dans un objectif commun, l’égalité entre chaque personne, quelle que soit son origine, son appartenance religieuse, son sexe, son âge, son corps, son handicap…

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Le communisme est la bonne option

par Benjamin Bennequin, facteur

Je commencerai par la dimension historique, sans doute celle qui m’intéresse le plus. Le communisme, c’est un ensemble d’idées visant à l’émancipation humaine, et leur confrontation à la réalité : celle de la société actuelle, le capitalisme, et des moyens pour la transformer : la « conquête du pouvoir. » Cette dernière est probablement le principal objet de désaccords entre ceux qui se réclament du communisme. L’analyse critique de tout processus historique est utile. Cependant, ce serait une erreur de laisser le communisme devenir un simple objet d’études, une expérience du passé avec ses bons et ses mauvais points.

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Se fédérer pour s’émanciper

par Clément Cordier

Je me place en continuité de la tradition intellectuelle et politique marxiste, et de tous ses successeurs « hétérodoxes », tels que l’école de Francfort, le situationnisme, etc.

De ce point de vue, je définirais le communisme comme le projet de réinstaurer du commun dans une société mue depuis environ deux siècles par une dynamique « d’individualisation factice » de nos conditions d’existence : le renforcement permanent de cadres d’organisation de la société et de l’économie de plus en plus rationalisés et abstraits isole chacun-e, font de nous les rouages de mécanismes qui nous exploitent, nous aliènent ou nous dépossèdent. La démarche communiste devrait donc être suivie avec le souci particulier de raisonner d’un point de vue « matérialiste », c’est-à-dire en partant de nos conditions de vie concrètes et des « systèmes » qui les structurent.

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Une visée d’actualité

par Lysandre Boitte

Le communisme a longtemps été une notion floue dans mon esprit. Enfant de militant·es communistes et de syndicalistes, ce n’est qu’en 2016, lors du mouvement de contestation contre la loi « travail », j’étais alors en classe de 1ère, que je commence à être politisé. Il fallut encore attendre mon entrée en licence de philosophie pour que je découvre véritablement le communisme au travers des écrits de Marx.

Bien loin des préjugés et lieux communs que j’avais pu entendre ou même étudier à l’école (et, de fait, plus ou moins intériorisés), c’est une pensée de la liberté que je rencontrais. Ce qu’est le communisme n’est pas ce qui s’est présenté historiquement sous cette appellation dans les régimes s’en réclamant tout au long du 20ème siècle. Il ne se réduit pas non plus à l’existence de partis politiques.

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L’idée que j’en ai

par Margaux, 18 ans, étudiante en théâtre

Le communisme c’est, dans l’idée que j’en ai, des communautés qui cherchent des solutions ensemble pour l’égalité. Principalement l’égalité pour qu’il y ait le moins possible de divergences entre des groupes d’individus plus ou moins enrichis par la société. C’est la parole du peuple qui veut être entendu, pris en compte et qui veut décider lui-même de son ” destin “.

Actuellement en école de théâtre j’ai envie de consacrer une grande partie de mon travail sur la réflexion du monde actuel. Je veux me battre pour qu’il ne me soit pas imposé des actions avec lesquelles mes valeurs ne s’accordent pas. J’aimerais retrouver entièrement les valeurs de la devise Française, dans chaque action sociale et éducative. Retrouver de la liberté à nos vies, de l’égalité pour arrêter de dissocier l’humanité entre “riche” et “pauvre”; et construire une fraternité pour se sentir davantage en sécurité qu’en insécurité.

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La force des luttes

par Martin, militant d’Attac Montreuil

J’ai découvert le communisme lors de la radicalisation qui s’est faite chez moi notamment lors du mouvement contre la loi travail. Au départ, mon militantisme était surtout réservé à la lutte contre le changement climatique (comme je pense un certain nombre de membres de ma génération). Les discours et les thèmes abordés notamment pendant « Nuit Debout » m’ont permis de comprendre que ceux qui détruisent la nature et ceux qui exploitent les hommes sont les mêmes : les capitalistes. Une fois posé le système capitaliste comme adversaire, la proposition communiste vient rapidement.

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