Délicieux.

Articles courts à déguster à tout moment.

Les passagers de la nuit.

Les deux précédents films de Mikhael Hers, Ce sentiment de l’été (2015) et Amenda (2018) racontaient des histoires assez semblables : celles de personnages essayant de se reconstruire après un évènement tragique.

Dans ce film il s’agit également d’une histoire de reconstruction. A Paris dans les années 80 Elisabeth (superbe Charlotte Gainsbourg) vient d’être abandonnée par son mari et se retrouve seule et perdue sans travail avec un adolescent et une fille un peu plus âgée auxquels viendra se rajouter une junkie un peu paumée et recueillie. Tous habitent – paysage assez inhabituel au cinéma – dans un grand appartement situé dans une des grands tours bordant la Seine dans le XVème arrondissement. Tout le long des années la vie reprend son cours, Elisabeth trouve un travail dans une émission de radio de nuit où elle reprend son indépendance économique et s’épanouit, les enfants grandissent, la solitude s’achève avec la rencontre d’un nouveau compagnon. Des histoires simples mais avec des personnages vrais auxquels on s’attache. En plus l’auteur dans deux courtes scènes nous fait le plaisir d’un hommage appuyé aux « Nuits de la Pleine Lune » d’Éric Rohmer tourné à l’époque où se déroule le film. 

Alors que pendant tout le long du film le grain de la pellicule était en demi-teinte sans grande luminosité, la scène finale tournée sous un plein soleil réunit toute la famille qui sourit à la vie.

Henri Mermé

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