Edito.

L’Humeur de la rédaction.

Services publics, tous ensemble !

Grève historique à l’Éducation Nationale, grève à EDF, grève dans les hôpitaux, grève des juges et des avocats… Les mouvements sociaux dans les services publics ou dans le secteur de l’énergie désormais soumis à la concurrence, se développent.

Enseigner, soigner, produire et distribuer l’électricité pour toutes et tous, faire fonctionner les institutions judiciaires, organiser le trafic ferroviaire, permettre à tous de se loger sont autant d’activités sans lesquelles le pays ne peut fonctionner.

Imagine-t-on une société sans soignant.e.s ? sans enseignant.e.s ? sans juges ?

Quand on est indispensable, ça se paie. La crise de recrutement des soignant.e.s et des enseignant.e.s dont on ne mesure pas encore complètement les effets à long terme, nécessite de changer radicalement de politique. Stop aux salaires en berne et/ou au mérite, suppressions massives de postes, suppressions de missions, privatisations de services, détériorations des conditions de travail, stop à l’accroissement de la précarité, à la soumission aux critères de rentabilité et de concurrence !  Quand tout sera privé, nous serons privés de tout…

Il n’y a pas de développement de la société sans développement des services publics !

Malgré toutes les attaques et dégradations qu’ils subissent chaque jour, les services publics font la preuve qu’en fonctionnant sur des principes d’égalité et de solidarité, il est possible de rendre des services fondamentaux à des millions de personnes, des plus jeunes aux plus anciens. Et quand les soignant.e.s prennent en main leur outil de travail comme ils et elles l’ont fait au cœur de la crise sanitaire, ils et elles font face,  et assument un boulot formidable pour des salaires fort minables.

L’accès aux biens communs doit être universel, hors de toute recherche de profit, et favorisé par leur gratuité. Débattons avec tous les acteurs concernés (usager.res, collectivités locales)  des finalités : mettre les politiques de prévention au cœur du système de santé, permettre l’accès de tous à une culture commune de haut niveau à travers une éducation émancipatrice,  privilégier le principe de gratuité dans les transports urbains grâce à des financements solidaires pour lutter contre le réchauffement de la planète,  reconstruire un service public de télécommunication, garantir l’accès à l’eau et à l’énergie, décider la libre circulation des migrants et utiliser les moyens de la police de l’air et des frontières à d’autres objectifs…

Nous sommes les co-propriétaires des Services et des Entreprises  Publiques, à nous de décider de leur avenir !

Partager sur :         
Retour en haut