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La santé n’est pas un bien marchand

Le 30 novembre dernier, Place de la Bourse à Paris se tenait une assemblée des animateurs de la campagne pour la levée des brevets concernant la Covid. “Levez les brevets, maintenant, pour vacciner au plus vite la population mondiale et éviter la diffusion de nouveaux variants“. Alain Lacombe représentait Cerises la coopérative à cette manifestation. Ci-après le texte de son intervention.

Alain Lacombe,
rédaction de Cerises

Bonjour,

Je représente Cerises, qui est à la fois un mensuel en ligne avec son site  et une coopérative d’idées pour agir, ouverte à toutes celles et à tous ceux syndicalistes, politiques, associatifs, citoyens qui souhaitent ensemble construire, comme l’indique le manifeste de Cerises : une alternative post capitaliste en disputant aux forces du Capital la capacité à organiser la société.

C’est donc naturellement que nous nous sommes engagés à l’origine dans cette bataille de contestation du pouvoir que donnent les brevets à Big  Pharma.

Je ne développerais pas ce qui a été déjà été dit, et bien dit, par les précédents intervenants sur cette exploitation de la crise sanitaire par des actionnaires qui n’ont, eux, aucune compétence particulière, ce sont les chercheurs du public et du privé qui ont trouvé les vaccins avec de larges financements publics.

Mais le plus grave est que ces Brevets empêchent de traiter la pandémie en prenant en compte le monde tel qu’il est.

Je vais peut-être vous surprendre en disant que le monde est de plus en plus solidaire, au sens de la définition du dictionnaire :

  • « Solidaire se dit de personnes qui se sentent liées par une responsabilité et des intérêts communs. »
  • « Solidaire se dit de choses, de mécanismes, qui dépendent l’un de l’autre, qui fonctionnent ensemble. »

Etre solidaire n’est donc pas un supplément d’âme, une générosité : on pourrait donner quelques vaccins à l’Afrique. Non ce n’est pas ça être solidaire, on est solidaire de fait et la Covid est révélatrice de cette réalité :

Nous n’éradiquerons pas le Virus dans les seuls pays dont le marché est solvable, on le voit bien, on a beau se faire vacciner, faire des rappels avec des vaccins qui curieusement, plus on en utilise, plus ils coûtent chers et sont donc de moins en moins accessibles pour les marchés dits  non solvables. 

Alors il revient, de vague en vague, il évolue et revient plus fort de l’autre bout du monde, et les frontières n’y changeront rien.

Et malheureusement nos grands dirigeants politiques et des affaires font semblant de ne pas comprendre que le monde est devenu solidaire de fait qu’il ne peut plus fonctionner au gré de la volonté des actionnaires, le moteur  de la société ne peut plus être la recherche du profit et de la réussite individuels

 Les humains constituent bien  selon la définition du dictionnaire, un groupe de personnes liées par une responsabilité et des intérêts communs, qui dépendent l’un de l’autre et qui fonctionnent ensemble, ou plutôt qui devraient fonctionner ensemble, parce que force est de constater que ce n’est pas le cas,  La Covid nous le rappelle durement.

Je laisse la conclusion a Cerises,  qui dans son numéro de septembre (vous pouvez le consulter sur le site de Cerises la coopérative) concluait :

La pandémie, le combat qu’elle innerve, souligne la gravité du moment : le capitalisme met l’humanité en péril, les turbulences produites accentuent le focus sur les besoins, les priorités, les blocages, les carences, les entraves.

La santé n’est pas un bien marchand mais un bien commun mondial. Il faut la sortir du marché.

Une évidence, entre le capitalisme et l’humanité, ça se joue maintenant à lui ou nous.

Merci, surtout merci pour tout ce que nous faisons ensemble en particulier pour faire signer la pétition stop aux brevets.

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