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C’est un dur métier que l’exil

Si vous êtes de ceux et celles pour qui la poésie est a priori une rébellion permanente magnifique subversive libre en diable et contestatrice infatigable de l’ordre du monde alors cette anthologie poétique de Nâzim Hikmet est pour vous.

Cette seconde édition de « C’est un dur métier que l’exil » de Nâzim Hikmet reprend, outre les poèmes déjà contenus dans l’édition précédente, plusieurs poèmes qu’avait adaptés en français le poète Charles Dobzynski et qui figuraient dans l’Anthologie poétique publiée par les Éditeurs français réunis, puis par les éditions Messidor. Cette anthologie qu’a présentée l’éditeur Francis Combes a été composée et traduite en français par Charles Dobzynski, qui a travaillé sur ces adaptations avec Nâzim Hikmet lui-même, lors des rencontres qu’ils eurent lieu dans les années cinquante et soixante à Paris et Varsovie. Il y aura toujours quelque homme ou femme de fer pour faire d’Hikmet un poète stalinien le mieux est de l’entendre en 1961 :

« Ses bottes ont disparu de nos places

son ombre de nos arbres

ses moustaches de nos potages

ses yeux de nos chambres »

Et ce poème « Voilà », qu’ Hikmet écrivit en 1948, en captivité et que je dédie aux amis du rond-point de par chez moi.

Catherine Destom-Bottin

C’est un dur métier que l’exil, Nâzim Hikmet, Éditions LE TEMPS DES CERISES, 232 pages, juillet 2020, 15€

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