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Hong Kong

Une remise en cause radicale des libertés.

Une page s’est tournée le 1er juillet, avec l’entrée en vigueur d’une loi sécuritaire liberticide. Désormais, toute personne peut subir une répression comparable à celle existant sur le continent chinois. Il suffit pour cela que les autorités décrètent que celle-ci est en désaccord avec le pouvoir en place à Pékin.

Peuvent être ainsi sanctionnés tout propos, écrit, vidéo, slogan, pancarte, banderole, participation à une manifestation non autorisée, etc. Même donner son avis est désormais dangereux. Les peines prévues peuvent aller jusqu’à la prison à perpétuité.

Cette loi est un glaive suspendu au-dessus de la tête des opposants.es, avait averti le gouvernement chinois. Elle est faite pour ” terroriser, intimider, réduire Hongkong à néant, faire de Hong Kong une ville dans laquelle il n’y aura plus de dissidence, plus de manifestations, plus d’opposition “ explique une députée hongkongaise.

La loi du 1er juillet a été écrite par le pouvoir chinois, qui l’a ensuite introduite unilatéralement dans le texte servant de Constitution à Hong Kong. Des fonctionnaires venus.es de Chine sont maintenant officiellement en poste à Hong Kong, et participent directement aux enquêtes et arrestations. Certains-es accusés.es pourront être transférés.es sur le continent.

“Fondamentalement, Pékin va pouvoir arrêter n’importe qui, pour n’importe quel crime, puisque c’est Pékin qui a le pouvoir d’affirmer ce que vous avez fait de mal et en quoi c’est mal” commente un éminent juriste.

Après plus d’un an de mobilisations incessantes la capacité de résistance de la population a été entamée par l’ampleur de la répression, puis l’interdiction de toute manifestation suite à la pandémie de Covid 19.

La solidarité internationale est plus que jamais nécessaire pour soutenir les revendications de la population hongkongaise et notamment :

– la défense et l’extension des libertés d’expression et d’organisation,

– l’abrogation de la loi du 1er juillet 2020,

– l’interdiction d’exportation vers Hong Kong de matériels servant à réprimer les manifestations, comme par exemple les canons à eau fabriqués en France déversant des produits toxiques sur les manifestants.es.

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