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La gauche contre les Lumières ?

Stéphanie Roza vient de sortir un livre au titre questionneur : La Gauche contre les Lumières ? Rappelons que les Lumières, mouvement philosophique, littéraire et scientifique s’étend du milieu du 17ème siècle (Spinoza, Locke) jusqu’à la Révolution Française. Kant affirme que les Lumières « c’est la sortie de l’homme hors de l’état de tutelle dont il est lui-même responsable. ». Elle démontre, arguments à l’appui, qu’une partie des intellectuels français s’est éloignée des grands principes des Lumières. Deux chapitres sont consacrés à l’irrationalisme et à l’anti-progressisme dans la Gauche française. Elle soulève enfin une question importante : existe-t-il des valeurs universelles ? Elle montre qu’une partie de la gauche française ne partage pas cette vision du monde et de la vie. Elle critique vertement notamment Françoise Vergès et son paradigme « le féminisme décolonial » comme une des marques de l’anti-universalisme car cette pente conceptuelle oppose les femmes blanches aux femmes noires et ne prend pas en compte la lutte des classes. Elle affirme que l’émergence du discours postcolonial a correspondu à l’entrée de la gauche dans une crise profonde. Un essai à recommander car il ouvre des perspectives de débat.

Daniel Rome

La gauche contre les Lumières ? Stéphanie Roza, Editions Fayard, Janvier 2020, 208 pages.

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1 réflexion sur “La gauche contre les Lumières ?”

  1. La pensée des Lumières ( l’Aufkläirung pour marquer à quel point Elles furent “européennes” étant entendu que l’Europe s’est étendue jusqu’ à l’Oural de Catherine II, et à la bibliothèque de Diderot) devrait intégrer plus clairement, le règne de Louis XV en raison notemment, du rôle de Buffon, de Jussieu ou, à la limite, celui de Montesquieu, ces auteurs à la charnière des deux Louis. En effet : ces auteurs (Göthe inclus, cf. Valmy) ont en commun / le culte de (s) La Liberté(s) qu’exige le Libéralisme En Marche et / la propriété donc l’exigence égale l’exigence de la vassalisation d’une partie importante de la population, soumise elle, à l’obéissance (E. Kant) donc à l’Impératif de La Règle Morale, règle par essence individuelle, quand l’Exploitation devient, elle, de plus en plus collective dès la fin du XVII ème S. (Tisserand du Doubs). Contradiction qui aboutit pour certains des représentants de ces Lumières (Lavoisier ou Buffon Fermiers Généraux) à exposer jusqu’à leur propre vie pour défendre La Liberté de penser (Voltaire, risque sa vie comme défenseur de Callas ET tire profit du traffic du “bois d’Ebène”. E. Kant avec son Impératif Catégorique exigeant, “en même temps”(!), liberté de penser ET soummission à l’obéissance à l’Empereur. Notions que l’on retrouve chez Spinoza ET chez…Comte-Sponville ou F. Lemaître; ces derniers invités plus que fréquents sur les médias et gravitant dans la sphère macronique. L’Humanisme affirmé voire militant (D’estienne d’Orves et le christianisme social ou VOLTAIRE) permet de tenter de faire cohabiter parfaitement ET la défense, aujourd’hui risquée des Libertés (voir le meurtre de ce citoyen américain, par ailleurs, noir) ET l’exploitation la plus féroce EN LUI SERVANT DE PARAVENT ou de masque.

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