Délicieux.

Articles courts à déguster à tout moment.

Gloria Mundi

Robert Guédiguian nous livre un film noir, l’histoire d’une famille en prise avec la dure réalité sociale du capitalisme dans sa version ultralibérale : ubérisation, économie de survie, exploitation. Le film commence par une naissance, évènement heureux qui rassemble la famille, y compris le grand-père Daniel (Gérard Meylan), récemment sorti de prison, mais il enchaîne ensuite  sur des évènements tragiques, violents, comme si l’histoire se répétait, qui bouleversent le fragile équilibre familial. Mathilda (Anaïs Demoustier) mère de Gloria, ne supporte plus de devoir survivre après que son compagnon Nicolas (Robinson Stevenin) ait été agressé, blessé et ne peut plus conduire son taxi uber.  Elle jalouse sa demi-sœur Aurore, et son compagnon Bruno (Grégoire Le Prince-Ringuet)  dont l’entreprise qui exploite les pauvres du quartier en leur rachetant des objets, est florissante. La grand-mère, Sylvie (Ariane Ascaride) tente de faire vivre  la solidarité familiale.  Mais salariée d’une entreprise de nettoyage, elle refuse de faire grève car elle ne veut pas prendre le risque de plonger dans la misère. Dans ce tableau plutôt désespérant, un personnage, Daniel,  nous permet de garder espoir et d’avoir foi en l’humanité.

Sorti en novembre 2019, on peut voir le film en VOD.

Sylvie Larue

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