Notes d'actu.

Notre récit d’un monde en mouvement.

Dérives sécuritaires et punitives

Au marché du Gast à Rennes, ce mardi 21 avril (tiens ! cette date me rappelle quelque chose…), les habitant.e.s du quartier populaire de Maurepas viennent faire leurs courses sous le soleil après une nuit pluvieuse. Une bonne humeur règne, les personnes présentes paraissent heureuses de rencontrer des gens même à plus d’un mètre de distance et discutent avec les commerçants qui se plient avec humour aux règles de la mairie : celle-ci leur impose en effet de se rendre sur des marchés où ils n’ont pas forcément l’habitude d’aller. Les gens se plient aussi aux règles sanitaires, ils arrivent par l’entrée organisée par les agents municipaux, portent souvent des masques, et restent à distance des étals. Ils quittent le marché par une autre sortie. Ce jour-là, les policiers municipaux les y attendent, mais pas pour les saluer et les encourager à continuer de respecter les règles sanitaires, mais pour les verbaliser parce que certains n’ont pas leur autorisation et leur pièce d’identité ! Devant moi, une jeune femme noire s’acquitte d’une amende de 135 euros.

Interpellé, l’élu de la ville de Rennes, chargé de la sécurité des évènements, affirmera que les policiers municipaux suivent les consignes de leur directeur. Ah ? Il n’y a pas de lien entre la police municipale et la maire de Rennes ? Sur le site de la ville on peut lire pourtant : La police municipale assure le bon ordre et la sécurité dans la ville. Elle travaille au contact de la population et effectue un travail de veille et de prévention.

En Espagne les policiers distribuent des masques, en France ils distribuent les amendes à celles et ceux qui ont oublié leur billet signé …

Sylvie Larue

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