Notes d'actu.

Notre récit d’un monde en mouvement.

Un 8 mars combatif et prometteur !

« Je n’ai jamais été capable de définir précisément ce que voulait dire le féminisme : je sais seulement qu’on me désigne comme féministe chaque fois que j’exprime des sentiments qui me différencie d’un paillasson » Rebecca West  femme de lettre irlandaise.

Depuis un siècle et demi des millions de femmes dans le monde se sont mobilisées et se mobilisent pour faire entendre leur voix et exiger l’égalité. Clara Zetkin propose en 1910 à l’internationale socialiste qu’il y ait une journée internationale des femmes et revendique le droit de vote et la fin des discriminations au travail.  Les femmes devront attendre 1945 en France pour obtenir le droit de vote, 1965 pour ouvrir un compte en banque sans l’autorisation de leur mari et 1975 pour obtenir le droit à l’IVG. Elles attendent encore pour l’égalité salariale, toutes les études montrent qu’elles gagnent en moyenne 20% de moins que les hommes. Officialisée par les Nations Unies en 1977 la journée internationale des droits des femmes a pris en 2020 une dimension particulière. Depuis 50 ans des avancées sont indéniables mais souvent remises en cause comme le droit à l’avortement. Des forces réactionnaires ou religieuses agissent pour ne pas considérer la femme comme l’égale de l’homme.  Aujourd’hui des milliers de femmes disent ouvertement que les comportements de certains hommes ne sont plus acceptables.  On a vu fleurir sur les réseaux sociaux « me too » dénonçant les comportements  de domination d’artistes ou d’hommes politiques qui se croyaient sur un piédestal. Ce temps-là commence à être révolu. Hervey Weinstein est condamné à 23 ans de prison. Mais Polanski reçoit l’oscar du meilleur film. De « me too » à « nous toutes » les femmes prennent en main leur émancipation.

Pour sortir du patriarcat, elles ont défilé le 8 mars contre les féminicides, contre les violences sexuelles, contre la casse du système de retraite par répartition en chantant « à cause de Macron…,» montrant que ce projet de loi allait aggraver leur situation financière. Et ce mouvement d’émancipation s’est généralisé à travers le monde au Chili, en Inde, aux États-Unis et dans plusieurs pays africains. Rappelons qu’il est toujours difficile pour une femme de porter plainte quand elle a subi des violences sexuelles. En 2019, 151 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex ! Le combat des femmes pose les pierres d’un nouvel édifice et concourt à l’émancipation de l’humanité toute entière.

Daniel ROME

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