Notes d'actu.

Notre récit d’un monde en mouvement.

Le Code du travail soluble dans l’urgence sanitaire ?

C’est ce qu’a obtenu, partiellement mais sur des sujets nombreux et importants, le patronat. Des organisations syndicales, par leurs informations et leurs permanences (téléphoniques dans la période) informent largement du détail des mesures réactionnaires prévues par les lois, décrets et arrêtés de « l’urgence sanitaire » ; nous ne les reprenons pas ici, si ce n’est pour dire qu’elles portent sur l’imposition de congés et de jours RTT, la durée hebdomadaires du travail (60h), le repos journalier (9h), le nombre de jours de travail consécutifs (7), … La bourgeoisie ne loupe aucune occasion. C’est la guerre sociale qui les motive, pas « la guerre contre le virus », réservée aux sorties médiatiques de Macron. Et encore, nous parlons là de la loi, celle que n’appliquent pas tous les patrons qui licencient, sanctionnent, fixent le temps de travail et le salaire, en fonction de leur seul bon vouloir ; faute de contre-pouvoir syndical.

Ceux qui sont responsables, certes pas de l’existence du virus mais bien de la catastrophique lutte contre sa propagation, n’ont aucun état d’âme : leur souci principal demeure leurs profits. Dans la période, cela suppose d’accroître le taux d’exploitation des personnes qui risquent leur vie au travail. Ils tentent aussi de faire en sorte qu’il y en ait bien plus que pour les vrais secteurs essentiels. C’est le fameux « ne sortez pas » mais « allez bosser ! »

Ce n’est pas une spécificité française : à quelques semaines d’écart, ce sont sensiblement les mêmes décisions qui sont prises. Des résistances se font jour ; elles sont trop peu coordonnées sur le plan international, mais tel est l’état du syndicalisme ; on ne le changera pas en quelques jours … mais il reste urgent de participer à le faire. La question des services publics revient en force : n’est-ce pas le moment d’en redéfinir les contours, au-delà de ce qu’on y mettait en recopiant une liste datant en fait des lendemains de la dernière guerre mondiale ? N’est-ce pas le moment également de dépasser la revendication de « nationalisation » ? Nationaliser, c’est remettre la gestion aux mains des gouvernements et pouvoirs publics ; un gage d’efficacité et de prise en compte des besoins de la population, n’est-ce pas ? Réfléchissons plutôt à la socialisation que nous voulons, en lien avec les aspirations autogestionnaires que nous devons contribuer à faire émerger de l’actuelle colère contre « ceux qui nous dirigent ».

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