Notes d'actu.

Notre récit d’un monde en mouvement.

Prenons en main notre sort commun

                       Une soirée sur démocratie et territoires

Montluçon : 35653 habitants, Sous-Préfecture de l’Allier, Massif Central

Après le numéro de Cerises la coopérative de Décembre 2019, et dans le cadre du projet du Réseau “Se fédérer pour l’émancipation”, Pierre Zarka et Bénédicte Goussault étaient invités par « l’atelier » un groupe de Montluçonnais(es) animé par P.Goldberg. « L’atelier » se réunit une fois par mois pour travailler des sujets politiques actuels et « refaire le monde ». D’entrée Pierre Goldberg annonce l’objet de la réunion : « Prenons en main notre sort commun » !!

Pierre Zarka évoque le conseil d’habitants du village de Mancey, qui a, depuis 3 ans, dès le départ, affiché sa volonté que le pouvoir législatif soit entre les mains des habitants et pas seulement le jour du vote et que les élus soient limités à l’exécutif.

Pierre explique que  c’est grâce à l’action que l’on commence à changer sa place dans la société et à s’attaquer à ses structures, il n’y pas un « agir » par hasard ou qui serait fait sans s’appuyer sur une vision des choses même imprécise, même inconsciente…

Puis Bénedicte Goussault part de cette phrase « le territoire est la projection au sol des rapports sociaux » H.Lefebvre. Elle développe le fait qu’Il y a aujourd’hui beaucoup de signes d’une aspiration des citoyens à prendre en main ou au moins à compter dans la vie politique…

Les « outils de la participation », sauf quelques exemples,  sont des alibis pour le pouvoir,   les participants ont peu de pouvoir et sont encore des écrans d’une population favorisée par rapport à ceux qui n’en ont ni le temps ni la culture… Il faut distinguer la participation octroyée « d’en haut »  par le pouvoir, et celle acquise…

Le débat :

Un premier thème démarre : la difficulté à mobiliser « les gens » et à leur faire prendre conscience qu’ils peuvent prendre un (le) pouvoir ensemble ; ou  plutôt un contre-pouvoir…  le constat est partagé d’une certaine résignation et d’un sentiment d’impuissance des habitants… et tous s’accordent sur l’idée que le besoin (éventuellement l’intérêt) et/ou des situations insupportables sont des moteurs de participation… 2 exemples à Montluçon sont évoqués :  les habitants d’un village voisin ont créé une coopérative avec des bénévoles qui font tourner l’épicerie… Même démarche fondée sur le besoin pour un centre de santé dans un quartier populaire. De telles expériences redonnent aux habitants confiance en eux et en leur capacité d’agir ; elles impliquent de passer de la posture de victime (idéologie du RN)  à celle d’acteur dans la société

La question se pose aussi  des échelles de participation : ce qu’on peut faire dans une commune, comment le transposer à des échelles plus larges d’intercommunalité, département, région, nation, Europe ? Commencer par  le local et élargir au global ..

Pierre Zarka insiste sur la nécessité de la confrontation : ne pas la craindre , elle est le moteur de la démocratie.

L’ensemble de la soirée est visible sur : https://www.youtube.com/watch?v=at-tMn5LJPE

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