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Du côté de SanoFric

Tandis qu’à Mourenx, les salariés sont en grève pour dénoncer les effets néfastes de la production de Dépakine et leur propre empoisonnement, Sanofi est mis en examen pour  avoir minimisé les effets du médicament sur les femmes enceintes.

Et la CGT dénonce la décision prise par Sanofi  de créer une entité indépendante  et de continuer ainsi le démantèlement de l’entreprise : « la Stratégie de Paul Hudson et du conseil d’administration est limpide. Garder uniquement ce qui est le plus rentable : abandon d’axes thérapeutiques essentiels jugés insuffisamment rentables (…) externalisation de près de 200 médicaments et d’usines de production de principes actifs dans une structure autonome où Sanofi ne garderait que 30% du capital, aucune précision de l’impact pour les usines de formulation pharmaceutique SWI… »

L’argument réel, défendu par la CGT, de l’indépendance thérapeutique et de la nécessité de renforcer notre tissu industriel en France, et en Europe, au regard des problèmes de production des principes actifs en Chine est instrumentalisé par la Direction.

Il n’est aucunement nécessaire de créer une entreprise autonome filiale à 30% de Sanofi pour produire pour des tiers. Vertolaye et d’autres sites de Sanofi Chimie produisent déjà pour des tiers. Il suffirait simplement de développer cette activité dans Sanofi comme le demande la CGT.

L’objectif est ailleurs, dans la recherche maximale de profitabilité en ne conservant que les usines produisant les médicaments les plus rentables, en se désengageant de médicaments essentiels pour la population mondiale mais moins lucratifs.

L’introduction en Bourse de cette entité augmente l’incertitude quant à sa pérennité et la fragilise encore plus. Dangereux de confier 200 médicaments essentiels dans les mains des aléas boursiers !

La Direction a promis la participation des fonds publics, mais rien de concret pour l’instant.

De plus, les salariés de cette entité pourraient perdre leur statut Sanofi puisque les accords ne valent que pour les salariés appartenant à des entreprises détenues à plus de 50% par Sanofi. En dénonçant les accords et en pratiquant le moins disant social, cette entreprise verrait sa profitabilité augmenter et serait encore mieux vendable par la suite sans garantie pour son avenir.

En 2 ans, ce sont 1500 emplois déjà supprimés par Sanofi en France, 5000 en 12 ans par la deuxième entreprise la plus bénéficiaire de France.

La CGT condamne ce projet inacceptable et va tout faire pour sauvegarder ce potentiel scientifique et industriel de tout premier plan au sein de Sanofi. Nous avons réussi à contrecarrer le projet Phoenix de Viehbacher, nous pouvons faire de même avec le projet de Paul Hudson. »

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