Horizons d'émancipations.

Une série de dossiers. pour mieux (se) comprendre.

De l’arrêté municipal à la loi

Prologue du dossier “Santé, bien commun”. Les personnels hospitaliers exigent les moyens humains et financiers pour que l’hôpital public réponde aux besoins de santé. Ils dénoncent  la gestion managériale,  la souffrance au travail et la dégradation des soins. Les urgences et les hôpitaux psychiatriques sont au bord de l’implosion. La mobilisation grandit. Mais le gouvernement, bien que sur la défensive, ne répond pas pour autant aux revendications. Une des causes principales de la dégradation de nos systèmes de soins et de protection sociale vient du fait que depuis 20 ans les gouvernements successifs ont détourné l’argent du service public de santé et de sécurité sociale en fermant des hôpitaux et maternités, en supprimant des dizaines de milliers de lits d’hospitalisation, de postes de soignants et en exonérant les actionnaires des cotisations à la sécurité sociale. Mais il y a un autre aspect, celui d’une médecine tournée vers la réparation et insuffisamment vers la prévention. Plus généralement Il faut ouvrir la réflexion sur une autre conception de la santé qui ne se réduise pas à l’absence de maladie ou à la médecine mais permette à chacun d’agir sur soi et sur son environnement. (dans ce dossier, lire aussi La table ronde, La santé tuée par la finance, Sécurité sociale, les moyens sont là)

Les liens entre pesticides et différentes pathologies ne sont plus à démontrer ( cf le rapport de l’Inserm de 2013 qui cite entre autres, la maladie d’Alzheimer, les troubles cognitifs, les malformations congénitales, les cancers chez les enfants, les problèmes de fertilité, la maladie de Parkinson).

On ne peut plus attendre le bon vouloir du gouvernement, et de l’Union Européenne pour interdire les pesticides. C’est ce qu’ont décidé plusieurs maires et un président de Conseil départemental sous l’impulsion de Daniel Cueff maire de Langouët auteur de l’arrêté anti-pesticides examiné lundi 14 octobre au tribunal administratif de Rennes, et rejeté quinze jours plus tard.

A l’occasion du rassemblement de soutien, plusieurs personnes dont des agriculteurs sont intervenues et ont témoigné des conséquences de l’usage des pesticides sur leur santé. En France plus de 250 plaintes contre les firmes de produits phytosanitaires ont été déposées.

On sait désormais qu’il est possible de nourrir la population en passant de l’agriculture conventionnelle à l’agriculture biologique.

Ce 14 octobre, la présidente du tribunal reconnaissait que l’arrêté du Maire était illégal mais que la demande de protection des habitants de son village était légitime. Si la demande est légitime, alors il faut changer la loi et interdire les pesticides. Et si nous inventions une nouvelle façon d’écrire la loi?

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